Les dérives du crédit
Les limites du crédit : cause de surendettement, exemple avec le crédit de la consommation ou crédit revolving
Si on ne le voit pas de suite, la croissance du crédit à des limites : en effet, si le crédit se crée de façon illimitée, l’endettement, par effet de rebond, croît aussi indéfiniment. Or on sait bien qu’on ne peut s’endetter indéfiniment.
Plus une entreprise s’endette plus celle-ci ne pourra trouver de nouveaux fonds. Personne ne trouve qu’un taux de surendettement élevé rend la situation économique du pays stable et équilibrée (bien que certains pays, comme le Japon, le supportent avec un taux proche de 180% du PIB). Quant aux ménages, il existe des limites à partir desquelles on parle de surendettement, et qui aboutissent à des procédures juridiques.
La crise des crédits "subprimes" résulte de ce besoin inhérent au système de devoir toujours créer de nouvelles dettes. Pour pouvoir prêter toujours plus, on en arrive à devoir prêter à des ménages dont on sait pertinemment qu'ils ne pourront pas rembourser leur dette.
Bien que le système monétaire et financier actuel soit beaucoup plus avantageux que le système « monnaie métal », il présente des défauts majeurs dans sa logique interne qui implique, par l’accumulation de capital financier liée à l’intérêt de l’argent, une croissance illimitée de l’endettement. On peut citer le défaut de rendre plus riches les riches et plus pauvres les pauvres ou bien la création d’une rupture systémique dont la crise des subprimes en est un des éléments.
Si on en revient aux ménages, un des crédits qui les mène au surendettement est le crédit à la consommation appelé crédit « revolving ». Il consiste à mettre à disposition d’un emprunteur une somme d’argent sur un compte particulier ouvert auprès de l’établissement prêteur de ce crédit, de façon permanente et avec laquelle il peut financer les achats de son choix. Il constitue une formule particulière de crédit à la consommation et relève par conséquent de la règlementation afférente.
Le renouvellement du crédit permanent s’opère au fur et à mesure des remboursements de l’emprunteur dans la limite du montant autorisé par l’organisme et à concurrence de la partie remboursée. Cette formule de crédit est généralement assortie d’une carte de crédit utilisable dans le réseau des commerces affiliés qui acceptent cette carte. Si cette formule présente l’avantage de la souplesse, elle est généralement coûteuse, peut constituer une incitation dangereuse à la surconsommation - voire au surendettement- et nécessite donc une parfaite gestion de son compte.
Le succès du crédit renouvelable repose sur une demande importante et durable de crédits de petits montants, provenant d’une clientèle nombreuse et solvable dans la majorité des cas.
Cette forme de crédit à la consommation a suscité diverses critiques de la part, notamment, d’associations de consommateurs qui ont mis en cause son rôle dans le surendettement des ménages. Le glissement que l’on observe des crédits affectés vers les crédits non affectés prive, en effet, les emprunteurs des protections attachées à l’affectation contractuelle.
Quelles solutions ?
- Un projet de réforme va être mise en place, pour les crédits à la consommation tel un meilleur encadrement de la publicité ou une fin du crédit qui ne se rembourse jamais.
- Une abolition du privilège des riches qui s’enrichisse au détriment de pauvre qui s’appauvrisse. La monnaie et le crédit pourront alors perdurer en devenant des "biens communs", gérés par des institutions bancaires publiques, non plus au service des seuls intérêts particuliers des plus riches mais à celui de l'ensemble de la société